McCaw a écrit :Ouais mais quand tu dis que tu fais de la "sauvegarde de l'emploi" alors que tu vires quasiment tout le monde...
J'ai travaillé jadis pour un grand promoteur national dont la maison mère est à Bordeaux (pas compliqué à trouver le nom c'est comme le contenant du rosé de midi)
70ème fortune française, chiffre d'affaire en plusieurs 100aine de millions d'€uros, 850 employés et puis crise financière de 2008 et brusque choc pour beaucoup de secteurs.
1 mois après la chute de lehman brothers : rupture de contrat pour tous les intérimaires
2 mois après : 100 employés (de plus) mis sur la touche - je vous passe les habiles montages pour éviter le plan social et les amortisseurs qui vont avec pour les personnes licenciées.
quelques mois plus tard cérémonie de vœux de l'année : "
Une entreprise est comme un voilier, et en cas de tempête il faut savoir réduire la voilure, c'est ce que j'ai fait en bon capitaine de ce magnifique navire : savoir baisser les voiles pour continuer à avancer dans le mauvais temps"
Je ne suis pas innocent ni utopiste, je comprends que quand ça merdoie il faut savoir pérenniser la vie de l'entreprise mais la vitesse à laquelle ça a été fait & les moyens, certes légaux mais d'une éthique discutable, utilisés pour "couper" rapidement les personnes pour quelques mois après comparer les gens à de "la voilure" sans plus d'égard, quitte même à se donner le beau rôle du "capitaine dans la tempête" (qui n'a pas pour autant, par exemple, arrêté de se promener en hélico de l'entreprise avec pilote au delà d'une heure de trajet en voiture) ça m'avait foutu la gerbe.
Oui, on aime bien coller des mots positifs ou manier l'euphémisme dans ce genre de situation, mais je trouve ça assez déplorable.
Comme l'écrivait Camus : "Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde."